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Quand on se lance dans la musique, on pense d’abord à composer, jouer, enregistrer… mais rarement à la question des droits. Pourtant, sans une bonne gestion, difficile de toucher les revenus liés à ses œuvres. C’est là qu’interviennent les sociétés de gestion collective, véritables piliers de la rémunération musicale en France.
Dans cet article, on fait le point sur les organismes incontournables pour les musiciens, auteurs, interprètes et producteurs.
En théorie, un artiste pourrait négocier directement avec chaque radio, chaque salle de concert ou chaque plateforme de streaming pour obtenir ses droits. En pratique, c’est impossible : la musique circule partout, tout le temps, et souvent à grande échelle.
Les sociétés de gestion collective mutualisent cette tâche. Leur rôle :
SACEM (Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique)
C’est la plus connue. Elle perçoit des droits chaque fois qu’une œuvre est jouée en public (concert, festival, bar, radio, télé, club, magasin, streaming, etc.).
ADAMI (Société civile pour l’Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes)
Elle défend les interprètes dits « principaux » : chanteurs solistes, musiciens mis en avant, comédiens…
SPEDIDAM (Société de Perception et de Distribution des Droits des Artistes-Interprètes)
Elle gère les droits des artistes dits « de complément » : choristes, musiciens d’orchestre, accompagnateurs, comédiens secondaires.
Exemple : Un morceau passe à la radio. L’auteur touche via la SACEM, mais les musiciens et chanteurs interprètes reçoivent aussi une rémunération via l’ADAMI et la SPEDIDAM.
SCPP (Société Civile des Producteurs Phonographiques)
Elle regroupe surtout les grandes maisons de disques (Universal, Sony, Warner), mais aussi des labels indépendants.
SPPF (Société Civile des Producteurs de Phonogrammes)
Elle représente principalement les labels indépendants.
Ces deux sociétés perçoivent les droits voisins dus aux producteurs lorsqu’un morceau est diffusé (radio, TV, lieux publics, streaming…).
Prenons un exemple simple : une chanson diffusée à la radio.
Chaque partie prenante de la chaîne musicale reçoit donc une part de la valeur créée par la diffusion.
Adhérer à ces sociétés permet de :
Bien sûr, certains reprochent des lourdeurs administratives ou un manque de transparence. Mais sans elles, une grande partie des revenus de la musique échapperait aux créateurs.
En France, les musiciens s’appuient principalement sur cinq organismes clés :
Chacun joue un rôle précis dans la chaîne de valeur musicale. Les connaître, c’est déjà faire un pas vers une carrière mieux rémunérée et plus protégée.