Distribution musicale : à quoi servent les codes UPC/EAN et ISRC ?

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Quand on sort un single ou un album, on se concentre souvent sur la création, l’enregistrement, la pochette… Mais une étape cruciale est parfois négligée : l’attribution des codes d’identification.
Deux sigles reviennent sans cesse : UPC/EAN et ISRC. Ils ne sont peut-être pas très “glamour”, mais sans eux, impossible de distribuer correctement sa musique et de percevoir toutes ses royalties.

Dans cet article, on va voir à quoi ils servent, qui les fournit, et pourquoi ils sont essentiels pour chaque artiste indépendant.

L’UPC/EAN : le code-barres de votre sortie

Le UPC (Universal Product Code) ou son équivalent européen, l’EAN (European Article Number), est un code-barres unique qui identifie un produit.
Dans la musique, ce “produit” correspond à votre single, EP ou album.

Pourquoi c’est important ?

  • C’est grâce à l’UPC/EAN que les plateformes (Spotify, Apple Music, Deezer, Amazon, etc.) savent quel produit elles distribuent.
  • C’est aussi ce code qui sert de référence dans les classements de ventes (charts).
  • Si vous sortez un vinyle ou un CD, il s’agit du même code-barres que vous voyez au dos des pochettes.

Comment l’obtenir ?

  • Les distributeurs digitaux (DistroKid, TuneCore, CD Baby, iMusician, etc.) génèrent automatiquement un UPC pour chaque nouvelle sortie.
  • Si vous voulez garder le contrôle total sur vos codes (par exemple si vous changez de distributeur), vous pouvez acheter vos propres codes directement auprès de GS1, l’organisme officiel.

En résumé : 1 sortie = 1 UPC/EAN.

L’ISRC : l’empreinte digitale de chaque morceau

L’ISRC (International Standard Recording Code) est un identifiant unique attribué à chaque enregistrement audio ou vidéo.
Là où l’UPC désigne le produit global, l’ISRC s’attache au détail : chaque piste, chaque version, chaque remix.

Pourquoi c’est important ?

  • L’ISRC permet d’identifier vos morceaux partout dans le monde.
  • Il sert à tracer les diffusions en radio, TV, streaming, YouTube, et donc à calculer vos droits voisins.
  • Sans ISRC, difficile de prouver que c’est bien votre enregistrement qui a été joué.

Comment l’obtenir ?

  • En France, vous pouvez demander votre préfixe ISRC auprès du SNEP ou de la SCPP(ce qui vous permet de générer vos propres codes pour chaque titre).
  • Mais là encore, les distributeurs digitaux attribuent automatiquement des ISRC si vous n’en avez pas.

En résumé : 1 morceau = 1 ISRC.
Un album de 10 titres aura 1 UPC/EAN (l’album) et 10 ISRC (les morceaux).

UPC vs ISRC : comment ne pas les confondre

Un bon moyen mnémotechnique :

  • UPC/EAN = le contenant (l’album, le single).
  • ISRC = le contenu (chaque titre).

Bonnes pratiques pour les musiciens indépendants

  • Gardez vos codes au même endroit : créez un tableau Excel ou Google Sheet avec toutes vos sorties.
  • Réutilisez vos ISRC si vous changez de distributeur : cela évite de “perdre” vos streams et vos statistiques.
  • Ne dupliquez jamais un code : chaque morceau doit avoir son ISRC unique.

Les codes UPC/EAN et ISRC sont invisibles pour le public, mais indispensables pour vous. Ils garantissent que votre musique est bien reconnue, comptabilisée et rémunérée.
Maîtriser ces notions, c’est franchir une étape vers une carrière musicale plus professionnelle et mieux structurée.

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