Comment je booste ma créativité en tant que compositeur

Créer de la musique, pour moi, c’est comme ouvrir une porte sur l’inconnu. Chaque nouvelle composition commence souvent par une simple page blanche, un espace vide mais rempli de promesses. Ce moment est à la fois vertigineux et exaltant. Ce que j’ai appris avec le temps, c’est que la créativité ne se force pas. Elle se cultive. Elle s’invite. Et parfois, elle surprend.

L’état d’esprit avant tout

Je ne crois pas aux raccourcis chimiques : ni drogues, ni alcool. Ce genre de béquilles, au lieu d’ouvrir les portes de l’âme, les brouille. Pour que la magie opère, il faut être clair, présent, détendu. Mon expérience m’a appris que la vraie inspiration vient quand on s’autorise à être vulnérable et disponible, même face à l’inconfort.

Créer, c’est accepter de ne pas tout contrôler. C’est accueillir aussi bien les belles émotions que les plus sombres. C’est une forme d’abandon, presque méditatif, où l’on laisse venir ce qui veut naître.

Une invitation au voyage

Quand je me mets à composer, je ne sais jamais exactement où je vais. Et c’est justement ce qui rend le processus aussi fascinant. Chaque note, chaque texture, chaque silence devient une balise sur un chemin encore invisible. On avance à tâtons, en se fiant à ses sensations, à une forme d’intuition qui guide les doigts plus que l’esprit.

Souvent, je suis moi-même surpris par le résultat. Il m’arrive d’écouter une pièce finie et de me dire : « C’est moi qui ai fait ça ? » Comme si une partie plus profonde – ou plus haute – de moi avait pris les commandes. C’est ce genre de moment qui me rappelle pourquoi je compose.

Le rôle discret mais essentiel de mon smartphone

Même si l’inspiration semble venir de nulle part, j’ai appris à l’accompagner, à la nourrir, à la garder vivante. Une de mes habitudes précieuses, c’est de noter énormément de choses sur mon smartphone. Des idées de mélodies, des textes, des ambiances, des pensées, des rêves, des sons enregistrés à la volée, parfois même un simple mot ou une sensation.

Ce carnet numérique m’accompagne partout. Il me permet de capter ce qui passe, même quand je ne suis pas « en train de composer ». Et surtout, il devient une source immense dans laquelle je peux puiser lorsque l’inspiration semble absente. Ces notes, prises souvent sans réfléchir, sont comme des graines plantées en avance, prêtes à germer quand le moment viendra.

C’est un peu ma mémoire parallèle. Un écho de mon esprit créatif quand il ne se croit pas encore au travail.

Et quand le vent souffle moins fort, quand l’inspiration se fait timide, je me tourne vers ces petits fragments que j’ai glissés dans mon téléphone au fil des jours. Ce sont eux qui rallument la flamme, doucement, jusqu’à ce que la magie revienne.

Créer l’espace pour que ça vienne

Pour que l’inspiration ait de la place, je m’efforce aussi de créer un environnement propice. Pas seulement un studio bien rangé ou un bon casque, mais un climat intérieur paisible. Parfois, ça passe par une promenade, un moment de silence, une lecture, ou juste le fait de me couper des distractions.

Je me rends disponible. J’écoute. Je joue quelques notes sans intention, juste pour voir ce qui résonne. Je fais confiance au moment. C’est un peu comme tendre l’oreille à quelque chose d’invisible, de fragile. Et quand ça arrive… on le sent tout de suite. Ça vibre. Ça touche. Et on n’a plus qu’à suivre le fil.

Booster sa créativité, ce n’est pas ajouter des choses, c’est souvent en enlever : le bruit, le stress, les attentes. C’est s’ouvrir, sans jugement, à ce qui veut émerger. C’est laisser la musique nous traverser, plutôt que de vouloir la posséder.

Composer, pour moi, c’est une aventure intérieure. Un voyage sans carte. Mais c’est justement cette incertitude qui en fait la beauté.

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